Magrets de canards sauce au tamarin
Je me souviens très bien du goût et de la sensation à la première cuiller, (oui en Birmanie on ne mange pas avec des baguettes, mais avec des cuillers) c’était acide et en même temps suave. je n’avais jamais mangé quelque chose ayant ce goût, ce n’était pas épicé, et je me souviens avoir regretté le morceau de pain juste pour saucer, avec les doigts c’est moins élégant.
Quand j’ai demandé de quoi il s’agissait on m’a montré une coque boursouflée ressemblant à une grosse arachide, et à l’intérieur on découvre la pulpe dans laquelle il y a les pépins assez durs, non comestibles et qui donne la forme du fruit. Il y avait des tamariniers partout à Bagan, il n’y avait qu’à se baisser pour préparer sa sauce. Mais on m’a expliqué qu’il y avait plus facile c’était d’aller au marché et d’acheter la pâte déjà prête.
Je ne me suis pas faite prier et le lendemain rendez-vous était pris pour mes achats, en plus de mes boîtes birmanes j’allais rapporter du tamarin. Et comme je ne fais pas dans la pingrerie, je suis revenue avec plus de 3kg de pâte de tamarin que j’avais rangés ou devrais-je dire planqués dans mes dizaines de boîtes.
D’ailleurs c’est bien simple, à la douane ils m’ont demandés si je faisais de la contrebande de tamarin. Rentrée à Paris, j’ai mis plus de 4 ans pour tout utilisé, mais le plus drôle c’est qu’à l’époque j’habitais BELLEVILLE, deuxième quartier asiatique de Paris, donc je vous laisse imaginer que pour trouver du tamarin, il suffisait de pousser la porte des Frères TANG ou autres.
Mais pendant très longtemps j’ai soutenu à tout le monde que le tamarin Birman était 100 fois meilleur que celui du Vietnam ou de tout autre pays du monde, ou même français puisque on en trouve également aux Antilles.
Bien évidemment on m’avait expliqué comment utiliser la pâte mais je dois avouer que je n’étais pas très inspirée et j’ai mis des années avant d’avoir trouvé des recettes satisfaisantes.
Aujourd’hui, une recette fusion quand le Sud-Ouest rencontre l’Asie, avec quelques choux de Bruxelles juste pour faire plaisir à ma mère qui en raffole, et j’avoue mangés avec cette sauce j’ai réussi à maîtriser leur amertume qui n’en faisait pas mon légume préféré.
Un fruit si particulier aux multiples bienfaits, à découvrir ou à redécouvrir. Laissez-vous embarquer pour des contrées lointaines.
Et pour tous ceux qui ont un jardin (grand) pourquoi ne pas regarder pousser un tamarinier.
Préparation : 30 minutes | Cuisson : 30 minutes
Ingredients
Instructions
Dès que le tamarin est délayé, le verser avec le jus dans le bol et mixer jusqu’à l’obtention du sauce homogène. Reverser le tout dans la casserole, verser 10 cl d’eau et un bouillon cube de volaille, ainsi qu’une cuiller à soupe de sucre brun. Faire cuire et réduire sur feu doux pendant 20 minutes.